La CEA, la BAD et la CUA s’engagent davantage à soutenir les pays africains lors d’une conférence sur le foncier

Addis-Abeba, Éthiopie, le 14 novembre 2017 (CEA) - La deuxième conférence biennale sur la politique foncière en Afrique s’est ouverte ce mardi, à Addis-Abeba, avec la Commission de l’Union africaine (CUA), la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA) s’engageant à faire davantage pour aider les gouvernements africains, à élaborer des politiques solides qui soutiendront la transformation économique et sociale du continent grâce à l’utilisation optimale de ses terres et de ses ressources naturelles.

Le Secrétaire exécutif adjoint de la CEA, Abdalla Hamdok, déclare que la CEA reste déterminée à contribuer à la mise en œuvre du programme de l’UA sur le foncier, comme le prouve son soutien depuis onze ans par l’intermédiaire de l’Initiative sur les politiques foncières (IPF), qui deviendra le Centre africain pour les politiques foncières (CAPF).

« Nous nous engageons à soutenir le programme de l’UA sur le foncier, y compris prochainement le CAPF et à continuer à soutenir cette conférence », dit M. Hamdok, ajoutant que le but principal est de permettre l’utilisation des terres pour créer un élan au processus de développement africain.

M. Hamdok indique à travers le CAPF que l’Afrique a l’occasion de faire avancer le continent à travers des réformes stratégiques dans les politiques de gouvernance foncière.

« L’Afrique doit considérer la terre comme une ressource majeure pour renforcer la sécurité alimentaire, la paix et la sécurité et assurer la protection de l’environnement. En développant des politiques foncières inclusives, nous créons une opportunité d’investissements tout en protégeant simultanément les intérêts du peuple africain », fait-il savoir.

Il ajoute : « Les modèles de mondialisation offrent également une opportunité et un défi pour le continent. Alors que les investisseurs nationaux et mondiaux développent un intérêt croissant pour la terre et ses ressources, nous devons nous assurer que les activités d’investissement correspondent aux besoins des populations africaines. Heureusement, les Lignes directrices sur les investissements fonciers à grande échelle en Afrique (LSLBI) offrent une opportunité pour le continent de promouvoir les investissements de manière responsable et durable ».

BAD

Pour sa part, le Directeur général de la BAD pour la région de l’Afrique de l’Est, M. Gabriel Negatu, informe que la banque est prête à collaborer avec les institutions partenaires pour aider les gouvernements à garantir la transparence et la compréhension des processus fonciers en Afrique.

Il dit que la banque est également disposée à collaborer avec toutes les parties concernées dans leur travail pour harmoniser la tradition et la modernité dans les régimes de droits fonciers afin de ne pas discriminer les femmes et les jeunes.

« La Banque, par le biais d’un certain nombre d’initiatives fondées sur le genre, restera disponible pour apporter son soutien aux pays membres afin que ceux-ci garantissent que le genre, dans le cadre de notre double objectif de croissance inclusive, soit pleinement mis en œuvre », déclare M. Negatu.

Il souligne que « un régime de politique foncière fort et efficace en Afrique est une idée opportune. L’argument est fort et le moment est venu d’agir ».

M. Negatu indique que la BAD, à travers ses cinq initiatives et d’autres initiatives, est prête à jouer son rôle dans ce processus aux côtés de la CEA, du FIDA et de la CUA, en ajoutant que l’importance des ressources naturelles pour la transformation de l’Afrique, a amené à créer un nouveau département appelé le Centre africain des ressources naturelles.

La gouvernance foncière est l’un des principaux domaines d’intervention du centre, dit-il.

CUA

Pour sa part, Janet Edeme, Chef de la division rurale du Département de l’économie rurale et de l’agriculture de la CUA, mentionne qu’en travaillant dur avec les partenaires, qu’ils établissent un consensus, sensibilisent, génèrent des preuves, renforcent les capacités et améliorent la coordination pour une meilleure mise en œuvre de la Déclaration de l’UA sur le foncier, contribuant ainsi à résoudre certains des problèmes fonciers de l’Afrique.

Elle dit que le CAPF fixera, entre autres, l’agenda sur les questions foncières en Afrique, agissant en tant que dépositaire de connaissances et représentant l’Afrique sur des plateformes mondiales ; conduira la politique foncière continentale et le plaidoyer pour garantir que la terre reste une priorité dans l’agenda politique et créera des plates-formes continentales et régionales qui amélioreront la coordination dans le secteur foncier.

« La participation inclusive des jeunes à la prise de décision et à l’autonomisation par l’accès à la terre et aux autres ressources naturelles permettra de libérer le potentiel économique de l’Afrique en exploitant le dividende démographique et en créant des possibilités d’emplois rémunérés », dit Mme Edeme.

La conférence, organisée sous le thème, « L’Afrique que nous voulons : Réaliser la transformation socioéconomique grâce à un accès inclusif et équitable à la terre pour les jeunes », se termine ce vendredi.

 

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