Moroni, Les Comores, le 8 novembre 2017 (CEA) - Une série de Rapports économiques sur l’Afrique publiée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) entre 2013 et 2016 affirme que le développement des infrastructures a un effet direct sur le rythme et la nature de l’industrialisation et de la transformation des pays africains.
Dans un monde globalisé, l’intégration aux marchés internationaux et régionaux dépend des infrastructures existantes.
Lors d’une présentation à la réunion en cours du 21ème Comité intergouvernemental d’experts aux Comores, M. Yohannes Hailu, Spécialiste des affaires économiques à la CEA, dit que des infrastructures adéquates attirent davantage les investisseurs dans les pays et améliorent les résultats en matière de social et d’aide, tels que le bien-être et l’éducation.
« Les recherches montrent que des infrastructures appropriées en Afrique entraînent une croissance annuelle supplémentaire de 2% du PIB, générant ainsi une augmentation de 40% de la productivité pour les entreprises et accélérant des investissements sur le continent », indique Hailu.
Les données pour l’Afrique de l’Est indiquent que des améliorations majeures ont été apportées dans le domaine des infrastructures depuis 2012, en particulier au Kenya, en Tanzanie, au Rwanda et en Ouganda. Cependant, le classement général de nombreux pays de la région montre la nécessité d’accélérer le développement des infrastructures pour soutenir l’industrialisation.
M. Hailu dit que pour combler le déficit en infrastructures pour l’industrialisation, de nombreux défis doivent être surmontés. Les plus importants sont la finance et la planification intégrée. Un cadre du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) a identifié un besoin d’investissement dans les infrastructures continentales de 360 milliards de dollars entre 2011 et 2040.
« L’Afrique a besoin d’investissements de 93 milliards de dollars par an, dont 44% pour des projets énergétiques. Relever le défi du financement de l’expansion à grande échelle des infrastructures reste un problème politique majeur à résoudre », affirme M. Hailu.
Le financement du développement des infrastructures est également une préoccupation majeure pour les pays d’Afrique de l’Est, qui ont besoin d’au moins 4,2 milliards de dollars par an dans le secteur de l’énergie jusqu’en 2020 et de 6,3 milliards de dollars de 2036 à 2040.
Les experts réunis à la réunion de Moroni ont convenu que la productivité et la croissance ne peuvent s’améliorer sur le continent que si les responsables politiques accordent plus d’importance aux investissements résilients au changement climatique dans les infrastructures.
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