La politique commerciale n’est pas uniquement du ressort du gouvernement, dit David Luke, de la CEA.

Lusaka, le 25 septembre 2018 (CEA) - David Luke, Coordinateur du Centre africain pour la politique commerciale, à la Commission économique pour l’Afrique (CEA), appelle à une plus grande implication du secteur privé dans les processus de politique commerciale à travers le continent.

« La politique commerciale et ses effets sont trop compliqués et d’une grande portée pour être laissés aux seuls gouvernements et doivent inclure le dialogue avec le secteur privé par lequel le commerce se déroule et la société civile qui peut jouer un rôle clé dans le suivi des résultats et le plaidoyer », dit M. Luke.

« Les stratégies commerciales efficaces sont le produit d’un processus d’élaboration de la politique commerciale qui comprend toutes les parties prenantes clés. Nous nous attendons donc à ce que la consultation et le dialogue deviennent une caractéristique inhérente à la gouvernance des politiques commerciales à tous les niveaux », ajoute-t-il.

M. Luke s’exprimait à Lusaka, le 25 septembre, lors de l’ouverture d’une réunion de quatre jours de l’Union africaine (UA) sur le renforcement des plates-formes de dialogue sur les politiques commerciales nationales et régionales.

Il déclare qu’on ne saurait trop insister sur l’importance des consultations et du dialogue entre les gouvernements, le secteur privé, la société civile, les parlementaires et les autres parties prenantes.

« À la CEA, nous pensons que ce n’est que par la consultation et le dialogue entre les principales parties prenantes que l’Afrique sera en mesure de trouver des options stratégiques aux opportunités et aux défis émergents et de défendre ses intérêts stratégiques », indique M. Luke. Il dit également que les gouvernements doivent impérativement mettre en place des mécanismes nationaux efficaces pour faciliter le dialogue.

Le responsable de la CEA félicite les pays africains pour avoir négocié et signé l’Accord portant à la création de la ZLECA le 21 mars 2018, à Kigali. « À une époque où la tendance générale est au protectionnisme ». Il ajoute que « la CEA, en collaboration avec la CUA, travaille avec sept pays qui n’ont pas encore accepté de commencer le processus de libéralisation à 90% des lignes tarifaires », dans le but de les convaincre.

49 États membres de l’UA ont signé l’accord et sept d’entre eux ont déposé des instruments de ratification auprès de la Commission de l’Union africaine (CUA). On s’attend à ce que les 22 ratifications nécessaires à l’entrée en vigueur de l’Accord soient conclues à son premier anniversaire l’année prochaine.

L’Accord sur la ZLECA couvre le commerce de biens et services, l’investissement, les droits de propriété intellectuelle et la politique de la concurrence. La deuxième phase de négociations, qui doit débuter cette année, sera axée sur les droits de propriété intellectuelle, la politique de la concurrence et l’investissement.

M. Luke dit que la CEA continuera de soutenir la deuxième phase des négociations. Il exprime l’espoir que « le commerce électronique sera bientôt inclus officiellement ».

Faisant des commentaires sur certaines initiatives de la CEA, il indique que « nous travaillons actuellement sur la prochaine édition du volume 9 de l’évaluation de l’intégration régionale en Afrique, qui portera sur une analyse détaillée des problèmes de la phase II de la ZLECA, y compris le commerce électronique. Nous concevons actuellement un outil de suivi et d’évaluation appelé AFCFTA Country Business Index qui fournira des données et des informations concrètes sur l’impact de la ZLECA.

Il fait remarquer que la CEA accorde également la priorité à la mise en œuvre de la ZLECA en aidant les pays sur demande à préparer les stratégies nationales de la ZLECA et dit que « ces stratégies complètent les politiques commerciales du pays et identifient les opportunités commerciales, les contraintes actuelles et les étapes requises pour pouvoir jouir de tous les avantages des marchés nationaux, régionaux et mondiaux ».


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