Marrakech , le 16 octobre 2014 (CEA) - Plus de 900 intervenants de l'ensemble du continent africain, y compris les présidents de la Côte d'Ivoire et du Sénégal, ainsi que les premiers ministres du Maroc et du Cap-Vert se sont réunis, au Maroc, pour le Neuvième Forum africain pour le développement, organisé par la Commission économique pour l'Afrique (CEA). 37 pays des 56 représentés sont africains.
Conformément à l'esprit de promouvoir la voix des jeunes, les organisateurs ont invité le Kenyan, Lawrence Muli, de l'Initiative de la jeunesse africaine, à présenter le Consensus de Marrakech. Le consensus a formulé des recommandations sur l'utilisation de politiques fiscales pour lutter contre la pauvreté, ainsi que la mise en place de cadres réglementaires pour attirer davantage et mieux déployer les capitaux.
Le Forum a porté sur les financements novateurs et les moyens de trouver des capitaux parvenir à la transformation du continent. L'accent a été mis, tout au long du Forum, sur une plus grande collaboration entre le secteur public et le secteur privé. Il a été souligné que les gouvernements doivent fournir des cadres réglementaires appropriés pour pousser les investisseurs vers les secteurs critiques. Réformes de la caisse de retraite ont été citées comme un moyen de générer plus d’investissement dans les industries et les secteurs stratégiques.
Cristina Duarte, Ministre des finances du Cap-Vert, qui a également annoncé sa candidature, à la présidence de la Banque africaine de développement, a fait un vibrant discours appelant à une plus grande responsabilité des gouvernements à lutter contre les mouvements financiers illicites et non jouer le rôle de la victime: Elle ajoute que la question fondamentale repose sur la volonté politique et les institutions.
Le Forum a souligné que l'aide n'est plus une la solution miracle et les transferts de fonds, les IDE et les recettes fiscales dépassent aujourd'hui de manière significative l'aide publique au développement. Cependant, s‘il doit y avoir une charte sociale efficace, les gouvernements devront gagner la confiance de leurs citoyens et montrer qu'ils fonctionnent efficacement pour le bien de leur peuple. Bien que les recettes fiscales aient augmenté en pourcentage du PIB dans la dernière décennie, elles restent faibles, en comparaison aux recettes internationales.
Une fois de plus, le besoin d'une plus grande intégration régionale a également été souligné. L'Afrique devrait se concentrer sur elle-même, et non se focaliser, uniquement, sur la consolidation et le renforcement des partenariats avec le Nord et le Sud.
Lors de la présentation du consensus, le Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l'Afrique, M. Abdalla Hamdok a enjoint les parties prenantes de s’inspirer des recommandations du Forum pour des cadres politiques nationaux, régionaux et internationaux pertinents.
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Notes aux rédacteurs
Le Forum ADF est un évènement biennal phare de la Commission économique pour l'Afrique, et offre une plate-forme aux nombreuses parties prenantes pour débattre et définir des stratégies concrètes pour le développement de l'Afrique. Le Forum cherche à établir un programme de développement de l'Afrique qui reflète un consensus et mène à des programmes spécifiques pour leur mise en œuvre.
Le thème de cette année, «Financements novateurs pour la transformation de l'Afrique» est axé autour des sujets ci-dessous.
(a) Mobilisation des ressources nationales;
(b) Mouvements financiers illicites;
(c) Capitaux privés;
(d) Nouvelles formes de partenariats;
(e) Questions de financement contre le changement climatique
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