Addis-Abeba, le 28 janvier 2018 (CEA) - Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, met en garde contre la faim en hausse dans le monde entier, avec l’Afrique enregistrant les taux les plus élevés.
Telles sont ces paroles lors d'un événement organisé en marge du Sommet de l'Union africaine sur le thème « un partenariat renouvelé pour éradiquer la famine en Afrique d’ici 2025 - cinq ans après : Faire le bilan des progrès et des leçons à la lumière des Objectifs de développement durable ».
Le Secrétaire général déclare que la productivité de l’agriculture et de l’élevage en Afrique est menacée en grande partie par les conflits et les changements climatiques. Il ajoute que « les chocs climatiques, la dégradation de l’environnement, l’effondrement des prix des cultures et du bétail et les conflits sont tous liés ».
Dans ce contexte, M. Guterres exhorte les gouvernements à adopter des politiques agricoles nationales et des plans d’investissement axés non seulement sur le développement du secteur agricole mais aussi sur la pauvreté, la famine et la résilience au changement climatique.
« L’adaptation au changement climatique devrait être encouragée en tant que partie intégrante de la prévention des conflits, en accordant une attention particulière à l’agriculture durable et aux moyens subsistance pastoraux et semi-pastoraux. Il est important de souligner que la majorité des personnes souffrant de malnutrition en Afrique vit dans des pays touchés par le conflit », déclare-t-il.
Le Chef de l’ONU affirme que la croissance agricole durable et inclusive est vitale pour réaliser les cibles 1 et 2 des ODD sur la pauvreté et sur la faim et qu’elle influence également de nombreux autres objectifs.
De même, déclare le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, « Les initiatives de lutte contre la faim en Afrique doivent être approfondies et élargies pour remettre le continent sur la voie qui l’amènerait à éradiquer le fléau de la dénutrition ».
« Il est encore possible de parvenir à la faim « Zéro » en ce 21ème siècle », ajoute-t-il, notant toutefois que cela exigera que les efforts actuels soient redoublés, que les gouvernements soient plus engagés à mener des actions concrètes et en temps opportun.
Dans son discours, le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, ajoute que son gouvernement a fait des progrès significatifs dans la lutte contre la faim.
Le Premier ministre déclare, entre autres, que : « Au cours des dernières années, nous avons réussi à surmonter les défis de la sécurité alimentaire en augmentant notre pouvoir d’achat domestique » et que leur pratique « d’approches indigènes » continuera jusqu’à ce que l’objectif Zéro faim soit atteint.
L’événement a été organisé conjointement par le Ministère éthiopien de l’agriculture et la Commission de l’Union africaine, avec le soutien de la FAO et de la CEA.
Parmi les autres participants figurent le Président Alpha Condé de Guinée, les anciens chefs d’État, les ministres africains de l’agriculture, les dirigeants des Organisations de la société civile et le secteur privé.
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