6 octobre 2017 – Début de la « Semaine de l’Afrique », Guterres dit que les femmes et les jeunes peuvent libérer le potentiel du continent. L’Afrique doit se concentrer sur les jeunes, autonomiser les femmes et les filles et faire preuve d’innovation pour mobiliser les ressources et le financement du développement, déclare le Secrétaire général, António Guterres, ce lundi, à l’ouverture de la Semaine de l'Afrique.
« La Semaine de l’Afrique a pour objectif de sensibiliser et de mobiliser le soutien. Je suis convaincu que, ensemble, nous pouvons relever les défis », dit M. Guterres dans son allocution lors de l’évènement inaugural de haut niveau au siège de l’ONU, à New York.
Le Secrétaire général dit que la communauté internationale doit changer son regard sur le continent africain.
« L’Afrique est une terre de résilience et surtout une terre d’opportunités », souligne-t-il et ne manque d’ajouter les récents progrès du continent accomplis pour réduire la pauvreté, diversifier ses économies, construire la classe moyenne et la croissance dans divers secteurs.
Pour libérer davantage ce potentiel, dit-il, les jeunes doivent jouer un rôle central car l’Afrique a une population de jeunes dont la croissance est la plus rapide dans le monde.
« Nous pouvons contribuer à tirer le meilleur parti de ce dividende démographique en investissant davantage dans l’éducation, en particulier dans les domaines de la science et de la technologie et en garantissant la participation des jeunes au développement économique. Les gens ont besoin de compétences qui correspondent aux besoins d’aujourd'hui et de demain », indique-t-il.
L’autonomisation des femmes et des filles en Afrique est également cruciale, car les inégalités hommes-femmes coûtent à l’Afrique subsaharienne des dizaines de milliards de dollars par an, comme partout ailleurs dans le monde.
Les pays africains doivent adopter des modes novateurs pour mobiliser des ressources et des financements pour le développement, y compris dans la réforme fiscale et mener des actions internationales pour lutter contre l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent et les Flux financiers illicites qui ont épuisé les ressources de l’Afrique.
Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Miroslav Lajčák, prenant également la parole, souligne que, par le passé, l’Afrique devait écouter et accepter les idées et les conditions des autres.
« Cette ère est révolue [...] En ce qui concerne son propre développement, l’Afrique se fait entendre de tous. Nous devons l’écouter et en tirer des leçons », fait-il savoir.
Parmi d’autres priorités, il souligne l’importance de la coopération entre l’Union africaine (UA) et l’ONU, en particulier dans le domaine du développement durable. L’Agenda 2063 de l’UA et l’Agenda 2030 pour le développement durable de l’ONU définissent un avenir durable pour la planète et le peuple.
« Ils doivent être mis en œuvre en complémentarité », précise-t-il et souligne qu’un engagement, meilleur et plus régulier, entre les deux entités est nécessaire à tous les stades, y compris dans la planification, la mise en œuvre, le financement et l’examen.
Les évènements organisés au cours de la Semaine de l’Afrique s’articulent autour du thème « Soutenir une Afrique intégrée, prospère, centrée sur le peuple et pacifique : vers la mise en œuvre de l’Agenda 2063 et de l’Agenda 2030 pour le développement durable 2030 ».
Publié par la Section de la communication de la CEA pour le Service d’actualités des Nations Unies (UN NEWS).