Apia, Samoa, 04 septembre 2014 (CEA) - Les Comores et Sao Tomé-et-Principe sont deux des trois pays les moins développés parmi les six PEID d’Afrique. Bien que les Comores et Sao Tomé se situent respectivement dans l'océan Indien et dans l'Atlantique, les deux nations ont beaucoup en commun. En plus de faibles niveaux de développement, les populations des deux pays sont fortement tributaires de ressources naturelles pour leurs moyens de subsistance tout comme ils restent très vulnérables à un large éventail d'impacts du changement climatique. En particulier, les changements des conditions pluviométriques ont affecté à la fois les Comores et Sao Tomé-et-Principe, entraînant des inondations et de la sécheresse. En 2012, des inondations dans les Comores ont été à la base de la détérioration des habitations, la chute des rendements agricoles et ont entraîné des pertes de bétail, la dégradation des digues et des bateaux, qui ont eu un impact sur les moyens de subsistance en plus des risques sur la sécurité alimentaire.
Comme tous les PEID, l'élévation du niveau de la mer constitue une préoccupation pour les Comores et Sao Tomé-et-Principe. Cent pour cent de la population des Comores et 96 pour cent de celle de Sao Tomé-et-Principe vivent à moins de 10 kilomètres de la côte. L'élévation du niveau de la mer et des ondes de tempête aggravent l'érosion côtière qui fragilise les infrastructures et les villages côtiers. À Sao Tomé-et-Principe, certains villages côtiers ont déjà dû déménager temporairement. La sécurité des pêcheurs est aussi source d’inquiétude. Un projet d'adaptation du littoral mis en œuvre par le ministère de l'Infrastructure et de l'Environnement en partenariat avec la Banque Mondiale dans quatre villages côtiers fournit des équipements de sécurité pour les pêcheurs (entre autres activités). Cependant, il est nécessaire d'améliorer la prévision météorologique à court terme afin que les pêcheurs puissent décider ou non de s'aventurer dehors à un moment donné.
Les Comores et Sao Tomé-et-Principe sont en train d’exécuter certains des projets prioritaires identifiés dans leurs programmes d'action nationaux d’adaptation. Trois projets ont déjà été entamés aux Comores dont l'un a été achevé, et qui a porté sur l'adaptation dans le secteur hydraulique. Sao Tomé-et-Principe a mis en œuvre deux de ses projets PANA, dont l'un a été achevé.
Les deux pays sont aussi engagés dans des programmes d'atténuation. Avec l'appui du PNUD, les Comores réalisent un projet d'énergie solaire dans deux villages de l'île de Mohéli. Sur l'île de la Grande Comores, certains ménages hors réseau électrique sont en train d’acquérir des panneaux solaires. À Sao Tomé-et-Principe, une ONG environnementale appelée « Association pour le Développement » (Associação para o Desenvolvimento) met en œuvre un projet d'installation de panneaux solaires dans les habitations des communautés hors réseau. Cependant, aucun des deux pays ne dispose d’une stratégie nationale sur les énergies renouvelables. Cela dit, l'Institut Météorologique National à Sao Tomé-et-Principe a réalisé une étude sur le potentiel des énergies renouvelables dans le pays.
Bien que beaucoup de défis qui doivent être relevés pour lutter contre le changement climatique dans les Comores et Sao Tomé-et-Principe subsistent encore, les deux pays initient des politiques et des plans de lutte contre le changement climatique dans leurs contextes nationaux et à leur manière. Grâce à un leadership à la fois au niveau politique et technique, Sao Tomé-et-Principe remue ciel et terre pour faire face au changement climatique, en dépit de son statut de PMA. Les Comores viennent de lancer le processus d'élaboration de son Plan national d'adaptation, qui guidera les autres efforts nationaux visant également à y faire face.
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