L’Institut Africain de Développement Economique et de Planification a organisé, du 24 juillet au 04 août 2017, un cours sur “Politique Agricole” pour le bénéfice des cadres de la fonction publique. Cet évènement a réuni 27 participants en provenance des pays suivants: Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Comores, Côte d’Ivoire, Egypte, Ethiopie, Kenya, Malawi, Mauritanie, Maroc, Namibie, Nigéria, République Démocratique du Congo, Sénégal, Sierra Léone, Soudan, Swaziland, Tchad, Tunisie, Zambie et Zimbabwe. Deux d’entre eux viennent des Communautés Economiques Régionales, notamment l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).
Le cours a pour but d'assurer une formation en politique agricole afin de renforcer et/ou de renouveler les connaissances et la capacité des décideurs africains, y compris les gestionnaires supérieurs, les négociateurs, les conseillers, les planificateurs et analystes, à faire face aux principaux défis en matière de développement du secteur agricole en tant que moteur central de développement économique et de politique sociale nationaux.
Dans cette lancée, le cours a permis aux participants de s’imprégner non seulement de l’état actuel des connaissances et des leçons comparatives disponibles en Afrique, mais également, de quelques des meilleures pratiques qui servent d’exemples pour illustrer la manière avec laquelle un régime de politique agricole compréhensif et intégré a été le pilier de la promotion économique et du bien-être social.
Le cours a éveillé les consciences des africains pour l’amélioration des accords commerciaux pour les exportations agricoles africaines, et servi de veille en ce qui concerne les nouvelles questions tournant autour des contrôles oligopolistiques exercés par de puissantes corporations dans le marché global des semences, l’introduction des cultures génétiquement modifiées, la durabilité de l’environnement, et l’intérêt grandissant des spéculateurs financiers internationaux au niveau des marchés internationaux agricoles.
Les modules présentés se sont focalisés sur la politique agricole en phase avec les défis auxquels les pays africains font face et qui doit refléter les interconnexions complexes entre les méthodes globales et nationales dans le but d’aboutir à un développement national durable qui doit se faire à travers une mobilisation des opportunités qu’offre le secteur agricole.
M. Simon NJOE (FAI), de la part de la Directrice de l’IDEP, Mme Karima BOUNEMRA Ben SOLTANE, a rappelé l’importance du sujet avec l’exemple de la Politique Agricole de la CEDEAO adopté par les états membres, comme instrument pour la coordination du Programme détaillé pour le développement de l'agriculture africaine (PDDAA).
Il a également informé l’audience que l’IDEP a concrètement lancé une méthode additionnelle de dispense de cours à travers une plateforme en ligne, ceci, avec un partenariat en cours avec l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR). Il a aussi indiqué aux participants que le cours en ligne sur le REA (Rapport Economique sur l’Afrique) 2017 intitulé ‘Urbanisation et industrialisation pour la transformation de l’Afrique’ a été lancé et commencera le 23 Octobre 2017, et a invité les intéressés à s’inscrire.
Durant la clôture, M. Modou MBOUP, le Conseiller technique du Ministre de l’agriculture et de l’équipement rural du gouvernement du Sénégal qui a présidé la session au nom du Ministre, a réitéré la pensée suivante : « L’Afrique abrite un large spectre de conditions agro-climatiques qui permettent une large variété de productions agricoles. En plus, l’Afrique dispose encore de vastes terres arables, d’eau et de jeunes bras. Néanmoins, nos pays continuent toujours d’importer une grande quantité de produits agro-alimentaires qui auraient pu être produites dans le continent. »
Dr. RUGUBE le Directeur de cours, a souligné les interactions entre participants en mentionnant que l’aisance du groupe par rapport au sujet. Il les a exhortés à donner de la valeur ajoutée à ce mix d’expériences et de pratiques dans le but d’aboutir à de très bonnes politiques pour leurs pays respectifs.
Le corps diplomatique présent à la cérémonie a reconnu à l’unanimité la nécessité de renforcer le partenariat entre pays africains et de supporter IDEP financièrement dans le cadre de son mandat. Lequel mandat est de soutenir les états membres à renforcer les capacités de ses ressources humaines, ce qui est un prérequis nécessaire pour la promotion du développement socioéconomique.