Genève, Suisse, le 14 juillet 2017 (CEA) - La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a organisé hier, une table ronde lors du sixième examen global de l’Aide au commerce, réunissant des experts régionaux et internationaux pour discuter de l’intégration régionale en Afrique.
Le deuxième rapport sur l’Indice d’intégration régionale en Afrique (ARII) qui sera publié en 2018 a été révélé.
L’Indice d’intégration régionale en Afrique (ARII) est un outil de suivi pour suivre l’évolution de l’intégration régionale sur le continent. Cet indice est un produit commun de la CEA, de la Commission de l’Union africaine (CUA) et de la Banque africaine de développement (BAD).
Il évalue les progrès de l’intégration régionale dans cinq domaines de l’intégration économique et sociale et offre de nombreuses possibilités d’utilisation dans la formulation des politiques, l’analyse et les mesures de politiques ciblées par rapport à l’Aide au commerce et à d’autres domaines.
La première édition de l’Indice a été publiée en 2016.
Les Panélistes, Jean Marie Ehouzou, Représentant permanent de l’Union africaine auprès du Bureau des Nations Unies à Genève, Marion Jansen, Économiste en chef du Centre du commerce international (CCI), Sylvester Young, ancien Directeur de la Division de statistique de l’Organisation internationale du Travail, Jean-Guy Afrika, Expert principal en politique de la BAD et Milasoa Chérel-Robson, Économiste de la Section Afrique à la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), ont discuté des questions liées à la construction de l’Indice, à l’intégration sur le continent et des recommandations proposées concernant la voie à suivre.
Dans ses remarques de bienvenue à cette réunion technique, David Luke, Coordinateur du Centre africain pour la politique commerciale (CAPC), dit que les deux questions d’intérêt critique avant la publication de l’Indice en 2018 concernent la mesure dans laquelle ledit rapport de 2018 cerne les moteurs de l’intégration régionale en Afrique.
Il dit également qu’il est important pour les experts de discuter de la mesure dans laquelle l’inclusion de variables sociales telles que l’Indice de genre pourrait promouvoir des politiques d’intégration socialement sensibles sur le continent.
« Selon notre appréciation, à la CEA et je sais que c’est un point de vue partagé par la BAD et la CUA, cet indice ne devrait pas constituer un rapport unique, mais une publication récurrente des trois institutions. En effet, les mécanismes de suivi et d’évaluation sont efficaces si ceux-ci suivent les progrès au fil du temps. Dans cette perspective, l’ARII est un outil de suivi et d’évaluation pour les pays africains en vue de suivre leurs progrès dans la réalisation de l’intégration régionale », déclare M. Luke.
Il mentionne que l’édition 2018 proposera d’avoir un classement des pays non seulement au sein de leurs Communautés économiques régionales (CER), comme c’était le cas avec la première version de l’Indice, mais aussi un classement continental, à savoir le classement d’un pays au sein de l’Afrique, en tant que région.
« Cette proposition implique que, pour un seul pays, la deuxième version de l’Indice fournirait un indice régional et un classement dans les CER ainsi qu’un indice continental et un classement en Afrique », fait savoir M. Luke, ajoutant que les efforts d’intégration intra-CERs sont une étape importante vers une intégration continentale plus forte.
L’Indice d’intégration régionale en Afrique mesurera non seulement le degré d’ouverture des pays africains au sein de leurs CER respectives, mais aussi en Afrique. Il a pour objectif de distinguer immédiatement quels pays évoluent vers une meilleure intégration dans les CER ; ceux qui progressent vers une meilleure intégration au sein de l’Afrique et ceux qui se parviennent à s’intégrer dans les CER et sur l’ensemble du continent.
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