Addis-Abeba (Éthiopie), le 4 mai 2017 (CEA) - Le Centre africain pour la statistique de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), le Programme des Nations Unies pour le développement, la Fondation du World Wide Web et le Réseau des données ouvertes pour le développement ont lancé l’édition 2016 du rapport sur la Révolution des données en Afrique, un rapport biennal qui met en évidence l’évolution des écosystèmes nationaux de données nationales.
L’édition 2016 est le rapport inaugural sur la Révolution des données en Afrique (Africa Data Revolution Report - ADRR) publié conjointement par les quatre organisations partenaires. « Le Rapport s’appuie sur notre engagement à soutenir et à renforcer les réseaux régionaux et mondiaux, à mettre au point des outils d’analyse comparative globale pour la performance des pays et à soutenir une recherche rigoureuse sur l’impact des données dans la vie des gens. Nous sommes fiers d’avoir travaillé avec des partenaires africains de premier plan sur ce rapport historique qui constituera une référence clé pour la collaboration régionale à l’avenir », déclare Fernand Perini, Coordonnateur du Réseau des données ouvertes pour le développement et Spécialiste principal des programmes au Centre de recherche pour le développement international.
Le premier ADRR se concentre sur la cartographie de l’écosystème des données en Afrique et fait trait à la production, la distribution et l’utilisation des données par les acteurs publics, privés et de la société civile, en relation avec les 17 Objectifs de développement durable des Nations Unies.
Il s’appuie sur des études de cas détaillées d’écosystèmes nationaux de données dans 10 pays africains : la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Kenya, Madagascar, le Nigéria, le Rwanda, le Sénégal, l’Afrique du Sud, le Swaziland et la Tanzanie.
« Nous sommes très ravis du rapport car l’exploitation de la révolution continue des données en Afrique parmi d’autres défis est cruciale pour accélérer le développement durable sur notre continent. Il est impératif que l’Afrique augmente les capacités des écosystèmes de données nationaux assez tôt dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable, voilà la raison pour laquelle la CEA et ses partenaires ont produit ce rapport et continueront de le faire », déclare Oliver Chinganya, Directeur du Centre africain pour la statistique.
Le rapport identifie et décrit les acteurs clés, les communautés et les systèmes, leurs capacités, leurs interactions et leurs « règles du jeu », l’environnement favorable et les lois, les règlements et les principes qui régissent la production, la diffusion et l’utilisation des données en Afrique.
La preuve empirique renforce l’idée que les données permettent aux citoyens de prendre des décisions plus efficaces dans leur vie quotidienne, aux entrepreneurs de créer de nouvelles opportunités commerciales et aux institutions de rendre le processus gouvernemental plus efficace, réactif, inclusif et transparent, faisant ainsi des données, un moteur du développement allant au-delà d’être simplement qu’un outil de suivi et d’évaluation.
« L’Afrique est la première région à produire un consensus sur les données et un rapport sur la Révolution des données, mais ce n’est que le début. Les populations veulent plus que des données, elles veulent des solutions à leurs problèmes - et cela signifie traduire ces rapports en actions. C’est un honneur d’avoir apporté un soutien à ce premier rapport ; et la Fondation Web envisage de faire en sorte que cette révolution des données soit une révolution ouverte des données », dit Nnenna Nwakanma, Responsable principal de la politique à la Fondation Web.
L’ADRR évalue les exigences en matière d’infrastructures et la nature et les impacts des protocoles en vigueur régissant la production de données sur le continent, la liberté, l’analyse, la vie privée et l’éthique en Afrique de celles-ci, en mettant l’accent sur les systèmes ouverts de données, les grandes données et les innovations.
Sur la base de l’analyse des écosystèmes de données en Afrique, l’ADRR identifie les défis de la révolution des données dans les cadres ou les principes juridiques, législatifs et politiques ; les investissements financiers ; la technologie et les infrastructures et les domaines de gouvernance des données.
« Le rapport sur la Révolution des données en Afrique nous permettra de renforcer les systèmes statistiques nationaux ouverts, inclusifs et participatifs avec des contributions de toutes les parties prenantes, officielles et non officielles afin d’améliorer la disponibilité et l’utilisation des données pour la réalisation des Objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063 en Afrique », déclare Mansour Ndiaye, Chef d’équipe pour la Croissance inclusive et le développement durable au Centre de service régional du PNUD - Afrique.
Les pays africains font des efforts considérables pour renforcer la qualité, l’accessibilité et la rapidité de la production et de l’utilisation de données en revitalisant les systèmes statistiques nationaux, les politiques et les plateformes de données ouvertes, en renforçant la production et l’utilisation de données génériques non gouvernementales, en particulier les données générées par les citoyens et le secteur privé.
Pour accéder au rapport, cliquez sur ce lien : http://www.uneca.org/sites/default/files/uploaded-documents/ACS/africa-data-revolution-report-2016.pdf
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