Yaoundé, 06 février 2017 (CEA) – D’après deux hauts cadres de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et, par extension, de l’Afrique centrale, l’intensification du partage d’expérience entre les partenaires au développement aura un impact significatif sur l’assistance technique fournie aux économies d’Afrique centrale à ce moment critique pourtant opportun. Réunis récemment à Yaoundé à l’effet d’examiner les voies d’un appui conjoint aux pays de la sous-région Afrique centrale dans leur cheminement vers la transformation structurelle et la diversification de l’économique, Messieurs Racine Kane (Représentant-Résident de la BAD au Cameroun) et Antonio Pedro (Directeur du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique centrale) ont déclaré qu’il est important aujourd’hui plus que jamais pour les deux institutions ainsi que pour la Commission de l’Union Africaine (tous trois ayons assuré le secrétariat conjoint de nombreuses initiatives de développement) de maintenir un niveau de coopération très stratégique et pratique afin d’aider leurs pays membres d’Afrique centrale à faire face à leurs défis majeurs et à poursuivre leurs projets de construction d’une économie résiliente et compétitive et de promotion d’un développement à grande échelle.
Ils ont indiqué que la transformation structurelle pour le développement socio-économique, la facilitation des transports et du commerce pour les échanges commerciaux intra-africains figurent parmi les principales composantes du travail conjoint dans la sous-région qui a un grand potentiel de faire la différence dans le domaine. Après l’évaluation des progrès réalisés dans le travail du Comité de pilotage de la Rationalisation des Communautés économiques régionales en Afrique centrale (COPIL/CER-AC), ils ont déclaré qu’il faut revenir au point de départ et inciter les Etats à poursuivre l’adoption des douze domaines prioritaires identifiés précédemment comme les domaines sur lesquels la CEMAC et la CEEAC peuvent travailler sans dédoublement des efforts. Il s’agit « de la libre circulation des personnes et des biens, des questions commerciales et sécuritaires, de l’interconnexion des transports, de l’énergie, de la sécurité alimentaire, des TIC, des mécanismes de financement de l’intégration, des politiques budgétaires et monétaires, des questions environnementales, de la santé et du cadre de concertation entre la CEEAC et la CEMAC ».
« Impacter sur le travail de développement n’est pas toujours une question de ressources, mais plutôt une question de démarche et de stratégie », a déclaré Racine Kane de la BAD. Il a souligné que grâce aux dimensions et perspectives stratégiques, son institution et la CEA peuvent parvenir à l’intégration régionale que la Banque considère également comme indispensable aux travaux dans les secteurs qui stimulent la croissance inclusive.
Antonio Pedro de la CEA a ajouté que conformément à la Vision du nouveau Secrétaire Général des Nations Unies, au-delà des questions liées à la transformation économique et sociale et à l’accès au marché et chaînes de valeurs mondiales, il était important d’investir également des efforts dans l’établissement des rapports dynamiques entre le développement, la paix et la sécurité (dans un contexte de conflit) et les droits humains afin d’introduire une gamme novatrice de politiques transformatrices. « Et il est désormais essentiel de promouvoir le dialogue sur ces thématiques avec les organisations ayant les mêmes objectifs afin qu’ensemble les Etats membres et nous-mêmes puissions tirer pleinement avantage de cette franchise”.
Les deux personnalités se sont rencontrées dans un contexte où les dirigeants des pays d’Afrique centrale ont clairement fait le point sur les faiblesses accrues d’un modèle de développement axé sur l’exploitation et l’exportation des matières premières et l’émergence d’une nouveau discours général sur la diversification de l’économie, la fourniture des services et la valeur ajoutée du produit de leurs échanges commerciaux avec le reste du monde. Messieurs Racine et Pedro ont estimé que ce positionnement de politique offre aux deux organismes l’unique opportunité d’adopter des analyses et solutions intégrées aux problèmes en jeu.
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