Dakar, Sénégal, 15 décembre (IDEP) – L’Institut Africain de Développement Economique et de Planification a organisé récemment un cours destiné aux fonctionnaires africains de niveau intermédiaire et supérieur dans le but de les doter des outils et connaissances nécessaires pour intégrer la dimension genre dans les politiques socio-économiques et les budgets nationaux.
Le cours, intitulé « Gestion de politique économique sensible au genre », a vu la participation de fonctionnaires issus des ministères du plan et des ministères sectoriels de 21 pays africains francophones et anglophones des 5 sous-régions du continent, venus renforcer leurs capacités dans la formulation de politiques sensibles au genre.
Le cours s’est déroulé du 14 au 25 novembre 2016.
La Directrice de l’IDEP, Mme Karima Bounemra Ben Soltane, s’est adressée aux participants à la fin de la formation, soulignant l’importance pour les pays africains d’intégrer la dimension genre dans toutes les politiques sectorielles. Cela, a-t-elle dit, les aidera à atteindre leurs objectifs de développement nationaux.
Elle a ajouté que plusieurs pays africains ne parvenaient pas à traduire leurs bonnes performances économiques en dividendes sociaux et a indiqué que certains pays avaient également des difficultés à renforcer leurs capacités nationales à évaluer les politiques et à prendre les mesures correctives qui s’imposaient.
Mme Ben Soltane a indiqué que le cours était important dans la mesure où il a aidé à améliorer la capacité des décideurs politiques africains à intégrer le genre dans les politiques socio-économiques et les budgets nationaux.
« Nous avons besoin de plus d’experts dans le domaine de la gestion des politiques économiques sensibles au genre dans nos gouvernements à travers le continent car nous savons que les bénéfices qui y sont associés sont immenses » a-t-elle déclaré.
Représentant Mme Mariama Sarr, Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance du Sénégal, M. Omar Samb, Directeur de l’Evaluation des Projets au sein du ministère, a indiqué que les pays africains, y compris le Sénégal, s’étaient engagés à promouvoir l’autonomisation des femmes et à protéger leurs droits depuis plusieurs années à travers la ratification de plusieurs conventions et protocoles régionaux et internationaux.
Il a rappelé que l’égalité des sexes occupait une place centrale dans l’agenda du développement international dans la mesure où plusieurs Objectifs de Développement Durable (ODD) visaient à promouvoir l’égalité des sexes, y compris l’accès égal des hommes et des femmes aux services sociaux, aux opportunités économiques et aux marchés du travail.
M. Samb a affirmé que le Sénégal était en train de mettre en œuvre sa Stratégie Nationale pour l’Egalite et l’Equité de Genre (SNEEG) dont l’objectif est de consolider toutes les actions visant à promouvoir l’égalité des sexes dans le pays sur la période 2015-2025.
Un représentant des participants a exprimé la gratitude des stagiaires à l’endroit de l’IDEP pour avoir organisé ce qu’ils considèrent comme une formation capitale qui les aidera à formuler et mettre en œuvre des politiques économiques destinées à soutenir le processus de transformation structurelle dans les 21 pays participants.
Le cours, a-t-il indiqué, a permis aux participants d’échanger des expériences et d’approfondir leurs connaissances des problématiques liées au genre. Il a ajouté que la formation avait effectivement doté les participants des outils requis pour intégrer le genre dans les politiques et budgets de leurs pays respectifs.
Les membres du corps diplomatique ont quant à eux salué l’IDEP pour l’organisation de ce qu’ils ont qualifié de cours « pertinent et nécessaire » au bénéfice des décideurs du continent. Les participants se sont vus décernés des certificats à l’issue de la formation.