Note d’orientation de politiquepour 10 : Les combustibles fossiles en Afrique dans un avenir sous contrainte du carbone
L’Afrique regorge d’importantes réserves de ressources en combustibles fossiles. Il s’agit notamment d’environ 9,5% du total des réserves mondiales confirmées en pétrole brut, 8% des réserves en gaz naturel, et 4% des réserves de charbon. Une grande partie de l’énergie fossile en Afrique est soit exportée, soit n’a pas encore été traitée pour l’exploitation en Afrique. Malgré ses immenses ressources énergétiques, l’Afrique reste toujours confrontée à d’énormes défis énergétiques, y compris l’accès limité à l’énergie moderne pour la plupart, une infrastructure énergétique insuffisante, un faible rendement, et le manque de capacités institutionnelles et techniques pour faire usage de ses immenses ressources. La plupart des pays africains sont des importateurs nets d’énergie, comme les réserves de pétrole actuellement exploités se concentrent dans quelques pays seulement. En conséquence, le continent comprend 38 pays importateurs net de pétrole, ce qui démontre la forte dépendance de la plupart des économies africaines des combustibles fossiles importés. Une telle situation les expose à la volatilité des prix mondiaux du pétrole et met en péril leur équilibre de balances des paiements. Pour la plupart des pays importateurs de pétrole en Afrique, la forte augmentation du coût de l’énergie importée, couplée avec des ressources énergétiques traditionnelles de plus en plus rares (par exemple, le bois de chauffage), ont créé ce qu’on a appelé une double contrainte énergie. La compression a érodé une partie des gains économiques qui ont été engrangés au cours des dernières années et a exercé une forte pression sur la stabilité macroéconomique et la croissance économique.
La forte dépendance sur les combustibles fossiles pour produire de l’énergie a également facilité un certain nombre de problèmes environnementaux et sociaux aux niveaux local, régional et mondial. Il s’agit notamment de l’épuisement des ressources non renouvelables, l’appauvrissement de l’ozone, l’acidification des océans et le réchauffement climatique. La contribution de la production énergétique au réchauffement climatique est particulièrement inquiétante en raison de l’émission de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet lors de la combustion de combustibles fossiles.