Les parties prenantes se rencontrent pour accélérer les efforts visant à réduire les Flux financiers illicites

Addis-Abeba, le 18 novembre 2016 - (CEA) - Dans le cadre de ses efforts continus pour mettre fin aux Flux financiers illicites provenant d’Afrique, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et ses partenaires organisent la semaine prochaine, un atelier de validation, à Nairobi, au Kenya. Cet atelier vise parmi autres choses, à établir un plan de travail clair et des actions concrètes pour le groupe principal et le Consortium des parties prenantes qui travaillent pour faire face aux fuites des capitaux provenant du continent.

L’atelier de validation, qui se déroulera du 21 au 22 novembre, vise également à examiner et approuver le projet du mandat du Consortium.

M. Abdalla Hamdok, Secrétaire exécutif par intérim de la CEA, déclare que la réunion est importante car elle s’appuie sur des consultations antérieures où les parties prenantes ont souligné que les capacités aux niveaux national, sous-régional et continental sont limitées. Il faudra ainsi veiller à renforcer les capacités et les outils existants pour mettre en œuvre les recommandations du Groupe de haut niveau.

« En fin de compte, les parties prenantes sont d’accord sur la nécessité  d’intensifier nos efforts pour nous assurer que l’Afrique ne perde pas des milliards de dollars qui pourraient financer sa propre croissance et son propre développement », souligne M. Hamdok.

L’atelier réunira des représentants de la Commission de l’Union africaine (CUA), de la CEA, de la Banque africaine de développement (BAD), de la Fondation Thabo Mbeki, de la Fondation Open Society et du Réseau pour la justice fiscal (Tax Justice Network).

 

Note aux rédacteurs :

Les Flux financiers illicites en provenance d’Afrique sont devenus un sujet de grande préoccupation en raison de leur ampleur et de leurs effets négatifs sur le programme de développement et de gouvernance du continent. Selon certaines estimations, ils pourraient atteindre 50 milliards de dollars américains par an, soit près du double de l’Aide publique au développement (APD) que reçoit le continent. Mais en fait, ces estimations pourraient être en deçà de la réalité, puisqu’on ne dispose point de données précises ni sur l’ensemble des transactions en cause ni sur tous les pays africains concernés.

Les flux financiers illicites ont pour effets, entre autres, d’épuiser les réserves de change, de réduire les recettes fiscales, d’annuler les apports d’investissement et d’aggraver la pauvreté. Ces fuites  de capitaux, qui portent atteinte à la primauté du droit, restreignent les échanges et aggravent la situation macroéconomique, sont facilitées par quelque 60 paradis fiscaux internationaux et des pays où la loi sur le secret bancaire permet de créer et d’exploiter des millions de sociétés déguisées, de sociétés écrans, de comptes fiduciaires anonymes et de fondations caritatives factices. Autres techniques utilisées concernent le blanchiment d’argent et les prix de transfert.


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