Investir sur le capital humain et améliorer la science et la technologie, recommande le rapport sur l'intégration régionale

Nairobi, le 18 juillet 2016 (CEA) – L’intégration régionale est au centre des aspirations de l’Afrique pour sa croissance économique et son développement durables et inclusifs.

Le nouveau rapport, septième édition, intitulé, « Évaluation de l’intégration régionale en Afrique: Innovation, compétitivité et intégration régionale », lancé à Nairobi, lors de la 14ème Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED 14), dresse un portrait passionnant indiquant que l’intégration régionale peut favoriser l’innovation et la concurrence dans les pays africains.

Cette  septième édition, préparée conjointement par la Commission économique pour l’Afrique, la Commission de l’Union africaine et la Banque africaine de développement, ce rapport pose l’hypothèse selon laquelle que s’il existe une cohésion entre l’intégration régionale et les réseaux d’institutions, de personnes et de marchés, cela génèrerait de l’innovation et des activités créatives liées et aurait un impact positif sur la compétitivité, le commerce, la croissance et le développement.

L’innovation peut être un moteur de croissance et de transformation structurelle ; elle offre également des opportunités uniques aux pays retardataires de brûler les étapes et d’utiliser les nouvelles technologies. Selon le rapport, plus  les capacités d’innovation se développent, plus la compétitivité est renforcée.

Une des clés de la réussite de ce potentiel, concerne des investissements plus importants pour le renforcement des capacités et des compétences en matière d’innovation, déclare lors du lancement, le Coordonnateur du Centre africain pour la politique commerciale de la Division de l’intégration régionale et du commerce, à la CEA, David Luke.

Il dit que l’Afrique s’est énormément investie lors de la dernière décennie, dans les infrastructures ; et rappelle l’importance du développement du capital humain.

« Investir dans l’éducation au-delà des stades primaires, en particulier dans les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques produira le savoir de base nécessaire pour faciliter l’innovation et la compétitivité », fait savoir M. Luke.

À l'heure actuelle, il poursuit en disant que l’Afrique est à la traîne en termes de diplômés, la pertinence des connaissances acquises et en termes d’égalité hommes-femmes dans les domaines du système éducatif cités plus haut. Il est crucial afin de brûler les étapes, de suivre des stratégies ciblées de renforcement du capital humain, comme l’a fait l’Inde.

Dans les discussions qui ont suivi la présentation du rapport, les participants ont été du même avis  avec sa conclusion.

Il a été remarqué qu’il était nécessaire d’avoir une approche continentale et du  développement en ce qui concerne les droits de propriété intellectuelle, afin de garantir qu’il existe des mesures incitatives appropriées ainsi qu’un espace pour l’innovation sur le continent.

La nécessité de réformer l’éducation sur le continent a également été largement débattue. On a noté que bien que des initiatives visant à améliorer le capital humain aient été introduites, tels que des centres d’excellence de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE); il est également question de repenser la manière dont l’enseignement est dispensé.

Pour être en mesure d’innover, les étudiants doivent non seulement connaître la matière principale, mais aussi apprendre à se poser des questions sur les méthodes et les processus. En outre, il est important que l’Afrique renforce sa capacité à bénéficier des transferts de technologie mais doit auparavant accroître sa capacité à comprendre et à appliquer des technologies plus avancées de l’étranger dans son industrie.

D’autres participants ont souligné qu’il est non seulement important que l’Afrique négocie un bloc dans les négociations internationales sur la propriété intellectuelle mais aussi en ce qui concerne l’appui aux petites et moyennes entreprises.


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