Dakar, Sénégal, 28 mai 2013 (IDEP) – Selon le Rapport Economique sur l’Afrique 2013 intitulé « Tirer le plus grand profit des produits de base africains: l’industrialisation au service de la croissance, de l’emploi et de la transformation économique », le principal défi majeur auquel les pays africains sont confrontés porte sur la manière de concevoir et de mettre en application des politiques efficaces pour promouvoir l’industrialisation et la transformation économique.
Conformément à son mandat, l’IDEP participe effectivement à cette promotion par le biais de son cours de courte durée sur la « Politique industrielle en Afrique » dont l’édition de 2013 s’est terminée ce mois au siège de l’Institut à Dakar, au Sénégal.
Pendant la formation, il a été noté que l’Afrique compte pour une très faible part de la production mondiale de produits manufacturés. Le Continent a besoin de marchés pour ses biens industriels, mais rencontre des difficultés dues notamment à ses marchés fragmentés et de petite taille. Les 54 pays qui le composent ne sont pas intégrés et comptent trop de barrières et de frontières.
Les différentes intervenants du cours ont insisté sur le rôle central de l’intégration régionale dans le développement des industries africaines, et ont reconnu que le niveau faible des échanges intra-africains constitue un grand défi qui doit être relevé grâce, notamment, au développement et à Ils se sont aussi appesantis sur plusieurs freins au commerce intra-africain dont les difficultés à transporter des marchandises de part et d’autre des frontières africaines, ce qui décourage les investissements et le commerce.
Selon Le rapport sur les perspectives économiques en Afrique 2013, le commerce entre les pays africains est actuellement estimé à 10% - 12% du commerce total du continent, ce qui positionne le Continent loin derrières les autres régions du monde. Les donnés de 2009 sur le commerce entre les pays d’Amérique du Nord s’élevaient à environ 48% du commerce total de cette zone alors que 72% du commerce de l’Europe se fait entre les pays qui la composent. Pour l’Asie, on a un taux de 52%.
Les intervenants de la cérémonie de clôture du cours ont aussi insisté sur la nécessité d’un changement. “Nous, Africains, devons avoir le courage de changer les choses pour construire une Afrique meilleure”, ont-ils déclaré, appuyés par le délégué des stagiaires qui s’est exprimé en ces termes, citant un vieux proverbe africain : « si vous voulez aller loin, allez ensemble ».
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