Les leaders des Nations Unies et de l’UA valorisent le mécanisme de développement conjoint pour l'Afrique

Marrakech, le 24 mars 2019 (CEA) - Le Mécanisme de coordination régionale des Nations Unies destiné à apporter un appui à l’Union africaine et ses programmes (MCR-Afrique) consiste à intensifier les efforts visant à obtenir les résultats nécessaires en matière de développement durable pour le continent, déclarent les responsables du système des Nations Unies et de l’Union africaine aux professionnels des médias.

Lors d'une conférence de presse en marge de la 52ème session de la CEA et de la 20ème session du MCR-Afrique, ce dimanche, la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Amina J. Mohammed, la Secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe, et la Commissaire aux ressources humaines, aux sciences et à la technologie, Sarah Anyang Agbor ont exposé les avantages de cette synergie UA-ONU à la lumière du rapprochement des mandats de paix et de sécurité de l’ONU et du développement durable.

Mme Mohammed dit que, dans le contexte actuel de réponse aux défis et opportunités des États membres, le MCR-Afrique s’efforce de tirer parti du Programme de développement durable des Nations Unies à l’horizon 2030 pour soutenir les sept aspirations importantes de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

« Il s’agit de savoir comment nous pouvons ensemble tirer parti de ce que les gouvernements doivent faire pour fournir des services, intégrer leurs citoyens dans leurs programmes, mais également mobiliser des ressources pour renforcer les échanges commerciaux et les Investissements directs étrangers sur le continent pour aller de l’avant avec cet agenda, poursuit-elle.

Dans la pratique, le RCM-Afrique concerne l’action des Nations Unies avec l’Union africaine pour tenter de sortir les 47% d’habitants du continent toujours en-dessous du seuil de pauvreté, d’apporter l’énergie aux 500 millions de personnes sans électricité et de recueillir les 60 milliards de dollars nécessaires pour autonomiser les femmes africaines, indique Mme Vera Songwe à la presse que.

Elle informe que cette initiative vise à résoudre le problème des 23 millions de personnes - un nombre équivalent à la population de la Côte d’Ivoire - qui sont des réfugiés, des migrants ou des personnes déplacées internes en Afrique, un domaine prioritaire pour la Commission de l’UA et ledit Mécanisme, cette année.

« L’Afrique que nous souhaitons est à portée de main », dit Mme Songwe, soulignant que MCR-Afrique est synonyme d’efficacité et de coordination des efforts de plus de 20 institutions des Nations Unies pour mobiliser et déployer les 680 milliards de dollars nécessaires pour atteindre les Objectifs de développement durable.

Lorsqu’on lui a demandé si la 20ème session du MCR-Afrique qui vient de s’achever concerne une évolution radicale de la manière dont l’ONU et l’UA collaborent pour le développement de l’Afrique, Mme Songwe indique qu’il s'agît d’un changement de paradigme visant à travailler plus efficacement.

« Nous devons intensifier nos efforts car les stratégies et les politiques sont déjà en place », ajoute Mme Sarah Anyang Agbor, Commissaire aux ressources humaines, aux sciences et à la technologie de l’Union africaine, qui ajoute que le lien entre l’ONU et l’UA concerne « l’autonomisation du peuple africain à qui nous avons confié nos mandats ».

Elle déclare qu’il est nécessaire d’accélérer la coordination pour concrétiser une vision commune de l’ONU et de l’UA.

Le Secrétaire générale adjointe des Nations unies, Mohammed, se réjouit de la tenue de la 20ème session du MCR-Afrique, en marge de la conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la CEA, car « il est très important pour nous, dans le domaine du développement, de discuter avec les responsables des affaires de la façon dont nous déployons nos ressources pour faire face aux défis auxquels nos pays et nos citoyens sont confrontés ».

Le segment ministériel de la conférence débutera le lundi 25 mars pour se conclure le 26 mars.

 

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