Flux financiers illicites

Rapport du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique
Flux financiers illicites

La quatrième réunion conjointe de la Conférence des ministres de l’économie et des finances de l’Union africaine et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la CEA (UA/CEA), a eu lieu en 2011. Cette conférence a chargé la CEA de créer un groupe de
haut niveau sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique. Cette décision témoigne de la volonté d’assurer un développement accéléré et soutenu de l’Afrique, autant que possible à partir de ses propres ressources.
La décision découle directement de la crainte que beaucoup de pays africains ne parviennent pas à réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement à la date prévue de 2015. Elle s’explique aussi par la volonté des pays africains de
prendre toutes les mesures possibles pour assurer le respect de leurs priorités de développement, telles qu’ils les ont déterminées, par exemple dans le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique. Les progrès, à cet égard, ne sont pas garantis si l’Afrique continue à être excessivement dépendante des ressources fournies par les partenaires du développement.
À la lumière de cette analyse, il apparaît clairement que l’Afrique est un créancier net pour le reste du monde, alors même qu’en dépit de l’apport d’aide publique au développement le continent africain souffre toujours d’une insuffisance critique de ressources à consacrer au développement.
Ces considérations ont conduit à la décision de réfléchir à la question des sorties illicites de capitaux de l’Afrique, et plus précisément aux mesures qui doivent être prises pour réduire radicalement ces sorties de capitaux pour que ces ressources de développement demeurent bien dans le continent africain. Le fait que notre continent perd chaque année plus de 50 milliards de dollars du fait de ces sorties illicites de capitaux montre assez l’importance de cette décision.