COVID-19 - La science, la technologie et l’innovation sont essentielles à la reprise de l’Afrique, déclare Songwe

Addis-Abeba, Éthiopie, le 15 juin 2020 (CEA) - La science, la technologie et l’innovation seront au cœur de la reprise de l’Afrique après la pandémie dévastatrice de coronavirus (COVID-19) et de la capacité du continent à créer des emplois durables, déclare ce lundi, la Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe.

Dans ses remarques, à l’ouverture d’un forum virtuel de cinq jours sur l’innovation et l’investissement pour combattre le COVID-19 en Afrique, Mme Songwe dit que l’Afrique a besoin d’innover pour définir des solutions locales afin d’endiguer la pandémie de COVID-19 et sortir de la récession économique que celle-ci a provoquée dans le monde entier.

« Nous avons besoin d’investissements dans l’innovation, la science et la technologie pour comprendre comment nous pouvons protéger nos citoyens et aussi comme moyen de sortie de cette crise. Les STI seront au cœur de la reprise de l’Afrique et de sa capacité à créer des emplois durables, c’est pourquoi la CEA parle depuis très longtemps de l’importance des droits de propriété intellectuelle pour protéger les innovations des jeunes africains », affirme-t-elle.

Mme Songwe dit que les coûts actuels des enregistrements de propriété intellectuelle sur le continent sont prohibitifs et ne récompensent pas l’innovation.

« Ce n’est pas une stratégie de croissance », déclare la Secrétaire exécutive de la CEA, ajoutant : « Alors que nous parlons de science, de technologie et d’innovation, nous devons également nous assurer que nos décideurs politiques veillent à ce que nos plateformes technologiques soient robustes ».

« Ce virus a souligné l’importance de la science, de la technologie et de l’innovation et la nécessité pour l’Afrique de construire une base industrielle de technologie scientifique beaucoup plus forte et beaucoup plus collaborative », indique Mme Songwe, ajoutant que des partenariats sont nécessaires à travers le continent pour « garantir que nous nous appuyons sur la Zone de libre-échange continentale africaine, nous développons, découvrons et innovons en collaboration ».

Mme Songwe dit que l’Afrique doit également s’unir pour voir comment elle peut participer à la grande campagne à la recherche d’un vaccin contre le COVID-19 et d’autres maladies affectant le continent.

« Si l’Afrique veut réussir à sortir de cette crise de manière durable, la technologie devra être la pierre angulaire de ce succès », déclare-t-elle, ajoutant que le continent doit innover collectivement et soutenir ses jeunes dans l’innovation en créant le les infrastructures nécessaires pour créer des emplois de qualité, stimuler la croissance économique et promouvoir la santé.

Mme Songwe dit qu’il est inacceptable que seulement 25% de la population africaine ait accès au haut débit de qualité, abordable et fiable.

« Nous pouvons certainement faire plus pour améliorer la pénétration d’Internet sur le continent, d’autant plus que de nombreux emplois et richesses vont sortir de l’innovation », affirme-t-elle.

Le Ministre éthiopien de l’éducation, M. Getahun Mekuria ; la Commissaire de l’Union africaine aux ressources humaines, la science et la technologie, Mme Sarah Anyang Agbor ; et Hubert Gijzen, de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, ont également pris la parole lors de la séance d’ouverture, soulignant l’importance des STI pour le continent africain à ce moment précis.

« L’Afrique a beaucoup d’atouts. Que ce soit ses vastes ressources naturelles ou sa jeunesse, mais nous continuerons à accuser un retard exponentiel si nous n’alimentons pas nos propres innovations », déclare M. Mekuria.

Mme Agbor dit que le manque de capacités est un problème majeur que le continent doit résoudre.

« Nous devons stimuler les investissements stratégiques dans les STI si nous voulons réaliser les aspirations de l’Afrique telles qu’énoncées dans l’Agenda 2063 », affirme-t-elle, ajoutant que le secteur privé a un rôle clé à jouer pour aider le continent à traduire la recherche en innovation.

Pour sa part, M. Gijzen, Directeur régional et Représentant du Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique australe, déclare : « Notre attention est tournée en ce moment vers le coronavirus et comment le vaincre, mais nous ne devons pas oublier les Objectifs de développement durable. Les ODD doivent rester notre boussole alors que nous combattons la pandémie ».

Il ajoute que la crise a cependant encouragé la science ouverte alors que la recherche d’un remède et d’une vaccination se poursuit. Il ajoute qu’il est essentiel de lier l’investissement à l’innovation.

Pour sa part, M. Daan du Toit, Directeur général adjoint, Coopération internationale et ressources au Département des sciences et de l’innovation en Afrique du Sud, déclare que l’Afrique doit tout faire pour utiliser les STI afin de soutenir la croissance au lendemain de la pandémie de COVID-19, ajoutant qu’il s’agît avant tout d’impliquer les jeunes.

Le Forum est organisé par la CEA, l’UNESCO et le Département sud-africain de la science et de l’innovation en partenariat avec la Commission de l’Union africaine et Engineering for Change.


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