La CEA demande à l’Afrique de poursuivre la Zone de libre-échange continentale

Addis-Abeba, Éthiopie, le 30 novembre 2016 (CEA) - Le Forum africain du commerce s’est clôturé ce mercredi à Addis-Abeba, avec le Coordinateur du Centre africain pour la politique commerciale de la Commission économique pour l’Afrique, David Luke, demandant aux participants d’agir sur les conclusions des discussions de cette semaine étant donné que le continent compte respecter le délai imparti d’ocobre 2017 pour conclure les negotiations sur la Zone de libre-échange continentale.

M. Luke, lors de diverses interventions et présentations au cours de la semaine, y compris sur la ZLEC et la transformation structurelle, a fait valoir la nécessité pour l’Afrique de traiter rapidement les questions en suspens qui s’opposent à la ZLEC.

La ZLEC, qui doit être mis en place d’ici octobre 2017, rassemblera cinquante-quatre pays Africains avec une population de plus d’un milliard d’individus et un produit intérieur brut de plus de 3400 milliards de dollars américains.

Les dirigeants africains, avec la mise en place de la ZLEC, envisagent créer un marché continental unique pour les biens et services, la libre circulation des hommes et des femmes  d’affaires et des investissements et développer le commerce intra-africain, entre autres choses. La ZLEC devrait également améliorer la compétitivité au niveau des industries et des entreprises sur le continent.

« Nous avons eu de grandes discussions au cours des trois derniers jours sur un certain nombre de questions cruciales en ce qui concerne le commerce africain qui auront des implications et des mesures de suivi pour nous tous », déclare M. Luke.

Les discussions des trois derniers jours ont porté sur un certain nombre de questions critiques qui doivent être abordées afin d’accroître la productivité du commerce africain et renforcer l’intégration régionale et obtenir l’accès aux marchés mondiaux.

M. Luke déclare que le commerce intra-africain est important car comparé au commerce entre l’Afrique et les autres regions, les marchés d’exportation africains sont plus diversifiés et sophistiqués. En 2015, les produits manufacturés représentaient 42,8% des exportations intra-africaines contre seulement 19,0% des exportations hors du continent, ajoute-t-il.

« Renforcer le commerce intra-africain grâce à travers la ZLEC est donc crucial pour accélérer la transformation structurelle du continent », déclare-t-il aux participants.

Selon M. Luke, les exercices de modélisation de la CEA indiquent que la mise en place de la ZLEC pourrait stimuler le commerce intra-africain de 52,3 pour cent entre 2010 et 2022.

Le commerce des produits industriels devrait connaître la plus forte hausse, avec une augmentation supplémentaire de 53,3 pour cent sur la même période.

Selon lui, les mesures de facilitation du commerce pourraient plus que doubler le commerce intra-africain, stimuler au maximum les produits industriels et créer des emplois pour les millions de jeunes africains qui sont actuellement au chômage.

Plus tôt, M. Luke a officiellement ouvert, au nom de la Secrétaire exécutive adjointe, Giovannie Biha, un évènement parallèle sur la recherche et le renforcement des capacités, lors de la Semaine africaine du commerce.

Il déclare grâce à ses nombreuses sessions et aux possibilités de réseautage, l’édition 2016 du Forum a fourni une plateforme complète, intégrée et inclusive pour un dialogue politique entre les différentes parties prenantes du commerce sur les aspirations des Africains telles qu’énoncées dans l’Agenda 2063.

« La libéralisation du commerce intra-africain qui englobe la réduction adéquate des tarifs douaniers et le démantèlement des barrières transfrontalières au commerce et à l’investissement, est essentielle pour la transformation structurelle de l’Afrique. Il est nécessaire de concevoir et de mettre en œuvre un cadre politique solide et complet pour une telle libéralisation », déclare-t-il.

M. Luke déclare que le succès de l’Agenda 2063 à l’avenir dépendra dans une large mesure du fait qu’une recherche et une analyse rigoureuses deviennent des éléments essentiels du processus décisionnel aux niveaux national et regional.

« La CEA a mis en place des plates-formes de connaissances pour générer constamment des produits de haute qualité et de recherche approfondie qui reflètent les dernières réflexions sur les questions liées à l’agenda de transformation de l’Afrique », déclare M. Luke.

« J’espère que les chercheurs et les groupes de réflexion réunis à cet atelier continueront de soutenir à court, moyen et long termes les travaux de la CEA et d’autres organismes de développement tels que les banques de développement et les organismes donateurs bilatéraux dans le contexte de la négociation et de la mise en œuvre de la ZLEC ».

Les participants, parmi lesquels des ministres du commerce, des hauts fonctionnaires, des représentants du secteur privé, des PDG, la société civile, des Agences de développement international, le milieu universitaire et autres, se sont penché sur le rôle à jouer de la ZLEC pour contribuer à la transformation structurelle en Afrique et d’autres questions à savoir : Comment s’assurer que la ZLEC est effectivement mis en œuvre? Comment faire en sorte que l’entente soit inclusive ? Les impacts potentiels de la ZLEC sur les droits économiques, sociaux et humains critiques et les stratégies d’atténuation, lorsqu’il existe un risque d’effets négatifs. Comment l’Afrique peut tirer le meilleur parti des relations potentielles avec l’Asie, l’Europe, les États-Unis et les marchés émergents ? Et l’importance et les aspects pratiques de la facilitation du commerce et les entreprises en démarrage en Afrique, entre autres.

 

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